TANZANIE
Car oui, il est bien question d’aventures…et Dieu sait s’il y en a eu.
Ça commence par un retard de deux heures à l’embarquement à Zanzibar et une arrivée à l’aéroport Kilimandjaro vers minuit.
A notre arrivée à la maison d’hôte, le taximan nous plante au beau milieu du salon avec nos valises sans que personne ne soit présent pour nous accueillir. Soudain un petit homme encore endormi, enveloppé dans une couverture et pourvu d’une ouchanka daigne s’avancer vers nous.
Il est deux heures du mat et toutes les chambres sont occupées. La confusion s’installe.
Enfin, vingt minutes plus tard, on nous amène dans une chambre spacieuse et plongée dans la peine-ombre.
Nous ne prenons pas la peine d’en faire le tour et plongeons rapidement dans les bras de Morphée, morts de fatigue.
Ce n’est qu’au réveil que nous devinons qu’on nous a donné la chambre du gardien, à la va comme je te pousse…et la crasse qui va avec !
Bref, on nous change de chambre et nous patientons sagement qu’on nous amène notre voiture de location commandée quelques jours plus tôt.
Le type se pointe vers 15h. Le véhicule est ancien, un Rave 4 poussif dont les fenêtres électriques ne fonctionnent même plus. Nous sommes cependant satisfaits aux premiers abords.
Nous mettons la clef dans le contact…la bagnole ne démarre pas. Panne sèche !
Nous demandons alors que quelqu’un aille nous chercher au moins un litre de carburant, histoire de pouvoir aller faire le plein à quelques 3 km de l’auberge.
Ci fait ! Lionel coupe le moteur pendant qu’une mignonne fait le remplissage. Nous payons puis….la voiture ne redémarre pas. Batterie HS.
On nous dépanne sur le tarmac de la station et nous prenons la direction du parc national d’Arusha, au pied du mont Meru. Nous nous arrêtons dans un snack de village où nous prenons un déjeuner délicieux au tarif hallucinant de 2,4 euros pour 2 personnes.
Nous remontons en voiture et rebelote. Impossible de repartir. Là, c’en est trop. Tranquille mais ferme, Lionel intime l’ordre au zozo de venir chercher sa poubelle et de trouver un véhicule de remplacement pour le lendemain. Seul hic : le plein qui venait tout juste d’être fait.
Une négo semble aboutir et nous finissons par trouver un plan informel et d’exception auprès de la cour africaine des droits de l’homme. Un autre Rave 4 nous est promis pour le surlendemain avec un plein de carburant compensant ainsi l’autre. Le 4X4 est comme neuf et n’affiche que 6 670 km au compteur pour le même tarif journalier que l’épave de ce début d’après-midi. Tout fini donc par s’arranger !
En attendant la livraison de notre nouveau carrosse, nous nous imprégnons de l’ambiance africaine grouillante et bucolique de cette jolie ville d’Arusha lovée au pied du Mont Meru. Nous flânons sur d’immenses avenues bordées de grands parcs parfaitement entretenus le long desquels s’étalent de petits commerces et des snacks regorgeant de spécialités locales…
Le soir en rentrant à notre logement, c’est autour du feu de camp que nous faisons plus ample connaissance avec John, notre hôte artiste, compositeur et interprète de Hip-Hop africain. Ce sont aussi de belles rencontres avec de jeunes baroudeurs hollandais, belges et suisses. Tous âgés entre vingt et trente ans, fous d’aventure, fuyant un temps l’occident pour mieux se reconstruire (eux aussi !) et dont les récits nous passionnent littéralement. Certains viennent d’escalader le Kili, d’autres arrivent d’Afrique du Sud par la route, d’autres de Namibie en ayant traversé toute l’Afrique en 4X4. Nous sommes suspendus à leurs lèvres et découvrons la vie en mode « explorateurs », tous sur la même longueur d’onde, tous ayant abandonné la modernité au profit de la vraie vie dans sa plus stricte simplicité, de celle qui permet d’aller à l’essentiel. Voilà, nous y sommes !
Le lendemain, encore sans voiture, nous partons pour une rando improvisée de 10km en ascension douce vers la cascade de Napuru. Nous découvrons de charmants villages d’une propreté irréprochable et dont les habitants nous saluent du plus loin qu’ils nous aperçoivent, un sourire accroché aux lèvres et le regard si doux.
Arrivés au plateau avant d’entamer la descente vers la cascade, nous nous posons un moment sur l’herbe où paissent vaches et chèvres gardées par de très jeunes enfants rigolards.
Ces derniers se précipitent vers nous, se font prendre en photos de bon gré en rivalisant de grimaces et de bisous envoyés au vent léger. Les chants religieux de l’église toute proche résonnent dans ce décor verdoyant aux faux airs de Normandie. Mais cette halte s’étant éternisée, il est à présent trop tard pour descendre dans le canyon et espérer voir la cascade avant la nuit.
Nous alpaguons alors un motard sur sa « super brêle » qui accepte de nous redescendre jusqu’au village à trois sur la mob. Du grand Mendes à l’Africaine…..
Photos de notre rando
Photos cascade de Napuru
Nous vous laissons découvrir notre reportage photos de la visite de Napuru effectuée le lendemain, ascension faite en voiture, cette fois puis une heure de marche jusqu'à la cascade !
VIDÉO ARUSHA
et cascade de Napuru
CLIQUEZ
Comments