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Pays du monde

Photo du rédacteurCaroline Raffin

Toubacouta Siné Saloum

Dernière mise à jour : 21 mai


SÉNÉGAL


Après l'épisode gambien, las de nos péripéties racistes et haineuses, nous nous arrêtons à Toubacouta pour le déjeuner et, accessoirement, nous trouver un joli coin pour dormir.

Nous le méritons bien, après tout !

Nous jetons notre dévolu sur "Keur Saloum", un établissement "beldi country chic" et dont le restaurant semble proposer une cuisine raffinée.

Nous y passons un séjour formidable rythmé de visites magnifiques et de baignades agréables à la piscine de l'hôtel.

Au bled, nous rencontrons Adama, un type d'une quarantaine d'années, propriétaire d'un snack et guide de son état.

Il nous propose d'emblée une virée en pirogue vers l'île aux coquillages puis retour par celle aux oiseaux à la tombée du jour.


Nous nous donnons RDV vers 16h30 devant son resto puis embarquons sur une longue pirogue dans laquelle nous sommes les seuls clients.

Après 20 bonnes minutes de navigation, nous accostons sur un banc de coquillages tout blanc. Adama nous invite à le suivre et nous montons sur le point le plus élevé de l'île. Le panorama sur cette mangrove est à couper le souffle et la blancheur des petites plages de l'île donne des couleurs bleu lagon au site. Ce coin de paradis est fréquenté depuis des milliers d'années par des groupes de pêcheurs. Des poteries en attestent et les strates que l'on découvre sur les berges, montrent parfaitement l'empilement de coquillages à travers les âges, donnant des indications sur le type de pêche selon les périodes: une couche de coques, une couche d'huitres, une autre de sédiments etc...

Ici aussi, l'eau monte. Autrefois pourvue de plages d'une quinzaine de mètres largement vandalisées par les pilleurs de coquillages, l'île est à présent menacée de submersion. Les guides avec qui nous engageons la conversation ne sont pas dupes. Ce promontoire ne sera bientôt qu'un souvenir dans les mémoires.

Il se fait tard et nous devons passer assister au coucher des oiseaux, de l'autre côté du fleuve.

Nous arrivons au meilleur moment. Les ibis, aigrettes et autres piafs prennent leur vent arrière pour se poser sur les branches de la mangrove. Le spectacle est fascinant. Puis, levant la tête, je découvre une escadrille de pélicans qui s'est mise en attente, histoire de nous laisser partir avant de venir se poser. Je reste bouche bée. Cet oiseau me subjugue et j'observe son vol. Excellent vélivole malgré son poids, il me rappelle mes années "planeur". "L'homme n'a strictement rien inventé", me dis-je.


Le lendemain après-midi, nous nous prélassons au bord de la piscine, chacun sur son portable à la lecture de ses infos préférées.

Soudain je sens que je suis en train de me faire salement attaquer par des moustiques qui ont manifestement trouvé refuge dans la haie de bougainvilliers qui borde les plages du bassin. En y regardant de plus prêt, je remarque que le petit coquin qui est en train de me bouffer est un gros lascar en pyjamas rayé ! Mon sang ne fait qu'un tour: ayant abandonné le traitement préventif contre le palu depuis notre retour du pays Bassari il y a déjà deux mois, je dois m'attendre à tomber très bientôt malade......Quelle poisse !










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VIDÉO :

Siné Saloum, Djiffer


 

Moustique vecteur du Paludisme :

Le paludisme est transmis à l'homme par la piqûre d'un moustique femelle, du genre Anopheles, lui-même infecté après avoir piqué une personne infectée : la femelle, en prenant le repas de sang nécessaire à sa ponte, injecte le parasite à son hôte. Les mâles ne piquent pas.




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